Sous la protection de la basilique Saint-Ferjeux, voici un cimetière vaste et ordonné qu’on recommandera de visiter par beau temps (pas d’abri en cas de pluie) mais attention : à Besançon, c’est le cimetière des Chaprais (et son voisin des Champs-Bruley) qui est à voir prioritairement.
Ici les alignements de tombeaux modernes et uniformes découragent a priori mais la partie gauche recèle de vieux monuments; par ailleurs, le fond (toujours du côté gauche) présente un agréable aspect paysager.
Les personnalités qui reposent à Saint-Ferjeux n’eurent le plus souvent qu’une notoriété locale.
Just Becquet (1829-1907), sculpteur. Élève de François Rude, il réalisa, à l’occasion du centenaire de l’écrivain, la statue de Victor Hugo visible parc Granvelle. Dans le fond du cimetière, une de ses oeuvres attend d’être mise en valeur.
Auguste Castan (1833-1892), bibliothécaire, archéologue et historien.
Georges Félix (1858-1912), industriel. Sous son nom, celui de Georgette (sa fille ?) Félix (1891-1967), industrielle.
Henri Fertet (1926-1943), résistant, Compagnon de la Libération. Arrêté suite à des attentats et des actes de sabotage, il subit la prison et la torture durant près de trois mois avant d’être exécuté. La lettre d’adieu qu’il écrivit aux siens, moins célèbre que celle de Guy Môquet, est néanmoins encore souvent citée en exemple.
Son corps fut exhumé de cette tombe, crématisé, et ses cendres, ainsi que celles de son père, dispersées dans l’Ain, à Sermoyer.
Paul Grenier (1914-1945), Compagnon de la Libération. Héros des combats de l’été 1944 en Normandie (secteur de La Ferté-Macé), il mourut en service commandé (sa Jeep sauta sur une mine) à Mulhouse, quatre jours avant l’armistice.
Dynastie de militaire, la famille Grenier a également inhumé dans ce caveau le commandant Grenier (1852-1935), le lieutenant Ernest Grenier (1887-1923), croix de guerre et croix de Sainte-Anne de Russie, et le capitaine Marcel Grenier (1921-1956), mort pour la France.
Jean de Gribaldy (1922-1987), coureur cycliste devenu un fameux directeur sportif (surnommé le « Vicomte »), découvreur de Joaquim Agostino et Sean Kelly. Il mourut dans un accident de voiture.
Jules Haag (1882-1953), directeur de l’Institut de Chronométrie. Un lycée porte aujourd’hui son nom.
Bela Horvath (1937-1966), chanteur lyrique hongrois, mort accidentellement.
Auguste Jacquinet (+ 1906, à 69 ans), ancien capitaine, sous une belle croix ouvragée.
Pierre-Adrien Pâris (1745-1819), architecte, dessinateur et collectionneur.
Gabriel Plançon (1916-1943), résistant. La route est bordée de tombeaux, mais elle mène vers la justice.
Pierre Charles Weiss (1779-1866), conservateur de la bibliothèque de Besançon, correspondant de l’Institut.
On ajoutera la belle et vaste chapelle de la famille de Fleurey-Repecaud,
ainsi que cette épitaphe chrétienne :
Écoute le silence
Écoute l’appel
Nous allons quelque part où quelqu’un nous attend
Ce jour-là, plus de larmes,
Le Seigneur l’a promis.
Adresse :
1 rue du Puits.
Horaires :
Du 3 novembre au 31 mars : 8h – 17h.
Du 1er avril au 30 septembre : 7h30 – 19h.
Du 1er octobre au 2 novembre : 7h30 – 18h.