Le lieu n’est pas vaste mais présente une haute densité de vieux monuments. Prendre le temps de déchiffrer les épitaphes et d’admirer les détails des statues ou des frontons. À gauche de l’entrée se trouve la partie la plus intéressante.

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Au fond de l’allée centrale, bien visible depuis le portail, le monument du général Jean-Andoche Junot (1771-1813) domine ses voisins.

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Ses hauts faits sont rappelés : le Siège de Toulon, les campagnes d’Italie, d’Égypte, d’Italie, d’Autriche, de Portugal, d’Espagne et de Russie.
Est aussi mentionné le nom de son père, Michel Junot (1739-1814).
Sont tues, bien sûr, les circonstances peu glorieuses de sa mort : devenu fou (nommé gouverneur des Provinces illyriennes, il se présenta quasiment nu à une réception) après avoir reçu de nombreuses blessures à la tête, il fut interné chez son père, se brisa la jambe en se défenestrant et succomba à une septicémie après avoir voulu s’amputer avec une paire de ciseaux.
Sa veuve, Laure, qui fut mémorialiste, repose à Paris, au cimetière Montmartre.

Une inscription rappelle que l’ensemble, inauguré en 1898, a été érigé par les soins du Souvenir Français, de la famille et d’une souscription publique

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Autres célébrités et curiosités :

Jean-Baptiste Emery (+ 1852, à 77 ans) dont l’épitaphe apprend qu’il était chasseur à pied de la Garde impériale.

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Pierre Guéneau (1853-1894), député (Gauche radicale) de la Côte-d’Or de 1892 à 1894, maire de Nolay.

Benjamin Guérard (1797-1854), bibliothécaire et historien, spécialiste de l’époque carolingienne, membre de l’Institut. Tombeau élevé par ses deux frères.

Pierre-Émile Lefol (1852-1918), maire de Montbard, député (radical-socialiste) de Côte-d’Or de 1910 à 1918.

Achille Sylvestre (1855-1907), industriel. Stèle avec médaillon.

Claude Trouble (1752-1843), colonel ayant participé aux campagnes de la Révolution et du début de l’Empire (Il fut soldat et citoyen patriote).

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Ses parents pleurent le jeune Achille Garraud en un quatrain bien lourd :

Ah ! Donnez-lui, mon Dieu, dans cette autre patrie,
La place du bon fils, de l’enfant bien-aimé ;
À nous qu’il honorait : le deuil toute la vie !
Mais à lui le bonheur dans votre éternité.

L’infortunée Angèle Lachouille (…) (+ 1865, à 14 ans) n’est guère mieux lotie :

Moissonnée au matin de la vie,
Chère enfant, notre unique espoir,
Dans le ciel, ta nouvelle patrie,
Puissions-nous bientôt te revoir !

On remarquera aussi l’imposant édifice de la famille Bréon, la statue féminine qui veille le petit Victor Courbet (+ 1859, à l’âge de 5 ans), l’urne drapée nichée sous le temple d’AnaIs Oudin (+ 1845, à 20 ans) et découvrira sur bien des tombes les métiers exercés par les défunts (boulanger, tailleur de pierre…).

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De l’autre côté de la rue se trouve le cimetière nouveau, qui porte le nom de cimetière du Parc et présente moins d’intérêt, hormls des tombes de soldats tombés durant la Seconde Guerre mondiale.
À quelques pas s’ouvre le parc Buffon qui abrite l’église Saint-Urse où avait été inhumé le naturaliste.