Ouvert en 1909, il recèle la mémoire du XXè siècle et sera le lieu d’ensevelissement des Mendois au XXIè.
À visiter, sauf en cas de passage rapide dans la préfecture de la Lozère où il faudra absolument privilégier le vieux cimetière Saint-Gervais.
Divisée en deux parties, cette nécropole, moderne et encore peu lotie dans sa partie basse (sans doute redoutable les jours de grand soleil), plus ancienne et saturée dans sa partie haute, vaut surtout pour l’extraordinaire paysage qu’elle permet de contempler : un cimetière urbain en pleine nature !
Dans la zone récente, un champignon qui aimante le regard.
La célébrité est ici Henri Trémolet de Villers (1912-2001), avocat et homme politique. Il fut député de la Lozère de 1956 à 1962 puis maire de Mende de 1971 à 1977. Ses 5 enfants (un de ses fils, Jacques Trémolet de Villers, est lui aussi devenu avocat et défendit, entre autres, le milicien Paul Touvier), 26 petits-enfants et 6 arrière-petits-enfants lui ont dédié ce texte : Tu aimais les tout-petits, comme tu aimais la terre, les plantes, les arbres, les chiens et les chats, tout ce qui est innocent. Tu aimais l’innocence et tes yeux bleus disaient l’innocence de ton âme d’enfant. Tu resteras pour nous le Père qui faisait chanter la vie…
Son autre épitaphe proclame : Homme de conviction, exempt de peur et de haine, très grand avocat qui a incarné à la perfection les valeurs de sa profession; un bâtisseur; une éloquence exceptionnelle au service de la Vie, de la liberté d’enseignement et de la Lozère. Une conscience droite dans une pratique rigoureuse de la Vérité. Vaillance, Honneur, Loyauté, Courtoisie et Générosité furent les marques de sa vie.
Mentionnons aussi la tombe de Joseph Lacoste (1879-1937), spécialiste en séismologie et qui enseigna à la faculté des Sciences Strasbourg. Il repose dans le caveau de la famille Corriger (haute stèle avec croix dressée). Voici son éloge funèbre.
Au cours de la promenade, on remarque aussi plusieurs caveaux d’ordres religieux, de nombreuses fonctions administratives, universitaires ou militaires gravées dans la pierre (Chef de bataillon honoraire, Gradué en droit, Surnuméraire de l’Enregistrement, Retraité des Indirectes, Commis du Trésor et Postes à l’armée d’Orient…) et quelques épitaphes.
Ainsi, sur la tombe d’une petite Berthe, morte à cinq ans en 1926 : Mon idéal est vaincu. La mort l’a fauchée à la fleur de l’âge.
Lorsque ceux que nous avons aimés et que nous pleurons ne sont plus où ils étaient, ils sont partout et toujours où nous sommes.
Enfin, près de la porte du bas, ces sièges conçus pour une déploration à deux voix.
Adresse :
36 chemin de Séjalan.
Horaires :
8h30 – 18h30.