Autour de l’église Saint-Éloi, le cimetière ancien de Mériel se parcourt en quelques minutes mais elles sont riches d’informations.
À l’entrée, la municipalité rend hommage à l’enfant du pays, Jean Gabin (1904-1976), né Jean Moncorgé, qui, pourtant, ne repose pas ici (on sait que, selon son voeu, les cendres du comédien furent dispersées au large de Brest).
Un grand panneau bilingue (français-anglais) et illustré de photos instruit le visiteur (en même temps qu’il cache, hélas, la belle chapelle funéraire de la famille Lefeuvre où repose une bienfaitrice de la commune qui offrit à Mériel une pompe à incendie) et évoque l’attachement du jeune Jean Moncorgé à sa grande soeur, Madeleine.
C’est contre le mur de gauche que se trouve le caveau Moncorgé dit Gabin
Y reposent, entre autres :
Ferdinand Gabin (Ferdinand Moncorgé) (1868-1933), chanteur, père de Jean Gabin (qui lui doit son nom d’artiste).
Hélène Petit (1863-1918), chanteuse, épouse de Ferdinand Moncorgé, mère de Jean Gabin.
Madeleine Moncorgé (1890-1970), soeur de Jean Gabin qui la considérait comme sa seconde mère. La Descente de Croix d’après Rubens visible dans l’église est son oeuvre.
Jean Poësy (1889-1955), champion de boxe, époux de Madeleine Moncorgé, beau-frère de Jean Gabin.
Ne pas repartir sans saluer (en haut, à gauche) la tombe du prêtre mériellois François Jentel (1922-1979) qui, missionnaire au Brésil, fut durant vingt ans le défenseur des paysans et des indiens. La place du cimetière porte sn nom et une plaque est apposée en sa mémoire sur le mur extérieur.
Autre tombe remarquable, celle de la famille Lannes (les descendants du maréchal, inhumé au Panthéon, dont le coeur fut déposé au cimetière Montmartre), propriétaire du château de Stors (actuellement en restauration).
Parmi eux, Louis Lannes, marquis de Montebello, (1874-1912) qui mourut prématurément frappé par la foudre, à Mériel. Une croix se dresse à l’endroit précis du drame portant l’inscription Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure dont Jean Gabin disait qu’elle l’avait profondément marqué dans son enfance. Il était le fils du diplomate Gustave Lannes, intime du tsar Nicolas II et l’un des artisans de l’alliance franco-russe. Sa mère, Marie-Magdeleine (ambassadrice de France), sa femme, Marie-Louise, et leurs enfants (dont le dernier, Gérard, mourut en 1996), reposent avec lui.
Horaires :
8h30 – 17h, toute l’année.
8h30 – 19h, les samedis, dimanches et jours fériés.