À la sortie du village, un rectangle plat et non arboré comme il en existe tant, tel se présente le cimetière d’Annet-sur-Marne. En dépit de cet abord peu engageant que confirme la haute densité de tombeaux modernes et standardisés, il faut y entrer. Un artiste majeur du XXè siècle y repose, ainsi que son fils.
Emprunter l’allée centrale et se diriger vers le fond (les trois sépultures citées ci-après sont situées en bordure) pour découvrir, avant tout, la tombe de :
Victor Vasarely (1906-1997), le maître de l’art cinétique. D’abord graphiste pour le monde publicitaire, il devient célèbre pour ses créations cinétiques. fondées sur l’ambiguïté de la vision, dans lesquelles l’emploi alterné de formes négatives et positives, interrompues de manière à faire apparaître des formes secondaires, crée des effets hallucinatoires de mouvement. Considérant l’artiste comme un artisan avant tout, Vasarely ne vise pas le beau mais l’intensité de l’expérience visuelle par des prototypes faciles à reproduire. (Édita Bernard, Les Hauts lieux de l’Art Moderne en France, Bordas, 1991, p. 171).
Né hongrois sous le nom de Győző Vásárhelyi, arrivé en France en 1931,il avait été naturalisé français en 1961.
Il repose avec son épouse sous un monument orné des formes géométriques simples qu’il utilisait : un cercle et deux losanges. Son épitaphe est son credo :
Ce n’est pas le nom de l’artiste qui doit briller mais son oeuvre.
Son fils, Yvaral (Jean-Pierre Vasarely) (1934-2002), également plasticien, est enterré dans une autre sépulture.
Ensemble, ils avaient conçu, entre autres, la célèbre façade de l’immeuble parisien de RTL, rue Bayard, mais aussi modernisé le logo de Renault en faisant disparaître le nom de la marque et en dotant le fameux losange de stries parallèles.
Sur la tombe d’Yvaral :
Les artistes
viennent tous
d’un même pays
celui des rêves
et des illusions
Parmi les monuments anciens encore en place se distingue l’obélisque dédié à Jean Vergez (1802-1868), médecin, originaire du Gers
Ce monument a été élevé à sa mémoire comme témoignage de reconnaissance et de vénération par La commune d’Annet et les communes voisines.
Ne pas quitter l’endroit sans passer devant l’enclos où gisent 141 soldats allemands décédés dans les ambulances d’Annet, année 1870 et 1871.
Pas d’épitaphe extraordinaire hormis la mention, sur la tombe d’un couple, qu’y sont déposées leurs cendres mêlées.
Horaires :
du 1er avril au 30 septembre : 8h – 19h30.
du 1er octobre au 31 mars : 8h – 17h.