Impossible d’ignorer qui repose ici depuis que la commune de Torre del Lago a été officiellement rebaptisée en 1925 Torre del Lago Puccini.

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Le compositeur Giacomo PUCCINI (1858-1924), héritier d’une famille de musiciens et natif de la ville voisine de Lucques (où je me permets de conseiller de visiter sa maison natale avant de venir découvrir sa dernière demeure) avait fait construire cette villa avec l’argent de ses premiers succès autant pour y travailler au calme que pour abriter ses amours clandestines avec sa future épouse, Elvira, enlevée à un mari complaisant.

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C’est ici qu’il composa ses plus grands chefs-d’oeuvre, Manon Lescaut (1889-1892), La Bohème (1892-1895), Tosca (1898-1899) ou Madame Butterly (1901-1903). Transformé aujourd’hui en musée, l’endroit qui semble n’avoir pas changé depuis 1924 présente l’univers familier du Maestro, son piano, ses meubles, sa bibliothèque, et n’intéressera pas que les passionnés d’opéra (audioguide remarquablement conçu).

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Précisons que si Torre del Lago est une cité balnéaire, la maison se situe loin de la mer et regarde le lac de Massaciuccoli.

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Puccini, qui souffrait d’un cancer de la gorge, mourut à Bruxelles où pouvait lui être administré un traitement alors révolutionnaire à base d’injections de radium. Épuisé par une longue opération, il fut terrassé par un infarctus du myocarde sans avoir pu achever Turandot. Il avait soixante-cinq ans.

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D’abord inhumé à Milan, au cimetière Monumental, dans le caveau de famille du chef d’orchestre Arturo Toscanini, son corps fut transféré le 29 novembre 1926, deuxième anniversaire de sa mort, dans sa villa de Torre del Lago où son fils avait fait aménager une chapelle sépulcrale.

L’endroit se révèle des plus surprenants : la tombe est aménagée au beau milieu de la maison, entre deux pièces ! Extraordinaire côtoiement d’un immense artiste avec le décor qui l’inspira.
L’oratoire, dont le décor fut conçu par Adolfo de Carolis, est orné d’un bas-relief de marbre signé Antonio Maraini. Reposent ici auprès de leur mari, père, beau-père et grand-père Elvira (1860-1930), Antonio (1884-1946), Rita (1904-1979) et Simonetta (1929-2017) PUCCINI, cette dernière, fille naturelle d’Antonio, ultime héritière du compositeur, ayant été jusqu’à sa mort la gardienne du temple et l’âme de cette fabuleuse maison-musée qu’elle avait entièrement fait restaurer et où elle accueillait en personne le public.

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Adresse :
Viale Giacomo Puccini, 266.

Entrée payante.