Il y a cent ans, le 10 janvier 1924, naissait Max Roach.

Batteur de légende, pionnier du bebop (dans le sillage de Kenny Clarke), créateur en 1954 d’un quintet exceptionnel (aventure brisée par le décès accidentel du trompettiste Clifford Brown en 1956), jouant avec les plus grands (Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Coleman Hawkins, Charles Mingus, Sonny Rollins…), il demeure une référence absolue dans le monde du jazz.

Le voici avec son quintet, version 1960, à Paris, sur la scène de l’Alhambra.

Et ici, quatre ans plus tard, le jour de ses 40 ans (10 janvier 1964), en quartet, avec la chanteuse Abbey Lincoln (qui était alors son épouse).

Enfin, encore plus impressionnant, en solo.

Également militant pour la reconnaissance des droits civiques des Noirs américains, unanimement admiré et respecté, Max Roach mourut à 83 ans le 16 août 2007.

Au splendide cimetière new yorkais de Woodlawn (160 hectares !), sa sépulture appartient au « Jazz Corner », intersection informelle où se côtoient Duke Ellington, Lionel Hampton, Miles Davis et d’autres encore. J’avais pris cette photo qui ne peut témoigner de l’émotion ressentie à ce carrefour de géants.

Sur sa stèle, un haïku composé par Sonia Sanchez :

Your hands
shimmering on the
legs of rain

(Tes mains
chatoyantes sur les
jambes de pluie
)