La ville de Vierzon telle que nous la connaissons est issue de la fusion, le 8 avril 1937, de quatre communes distinctes : Vierzon-Ville, Vierzon-Villages (ces deux premières existant depuis la Révolution), Vierzon-Forges et Vierzon-Bourgneuf. Ceci explique le nom de ses différents cimetières.

Créé en 1830, celui-ci est le plus ancien et le plus intéressant des cinq cimetières de la ville (les quatre autres étant Villages, les Forges, Bourgneuf ancien et Bougneuf nouveau). Pas de statuaire ni de monuments inoubliables mais la sépulture d’Édouard Vaillant et celles de nombreux industriels ayant prospéré dans la porcelaine ou le mécanisme agricole et qui, pour beaucoup, n’ont pas vu leur entreprise décliner et mourir.

Balichon René-Louis (1885-1949), co-fondateur avec René Denert (voir plus bas) de la célèbre fabrique de grès et porcelaines Denbac (« Den » pour Denert, « Bac » pour Balichon) dont il était le gestionnaire et le directeur commercial.

Beaufrère Lucien, maire de Vierzon de 1929 à 1935.

Brouhot Charles (1826-1900), compagnon du Tour de France devenu industriel. Son entreprise était spécialisée dans le machinisme agricole mais construisit aussi des automobiles à la Belle Époque. Son fils, Georges Brouhot (+ 1930), qui lui succéda, repose avec lui.

Caron Maurice, porcelainier, maire SFIO de Vierzon de 1947 à 1959.

Cliquet Charles (1891-1956), médecin et résistant. Grâce à lui, plus de mille personnes purent franchir la ligne de démarcation. Évadé de Buchenwald, il fut fait Compagnon de la Libération.

Darmet François-Xavier (1843-1911), porcelainier et homme politique (maire de Vierzon-Villages).

Debournou Pierre (+ 1944), jeune résistant tué avec six autres maquisards le 7 août 1944 lors du massacre de la Bissoudre (du nom d’une ferme située à Orçay, en Loir-et-Cher).

Denert René (1872-1937), céramiste, à l’origine de la célèbre manufacture Denbac, créée avec René-Louis Balichon (voir plus haut).

Fontheneau Jean-Baptiste, (1783-1862), vétérinaire (professeur adjoint à l’école d’Alfort). On lit sur sa stèle : Vétérinaire en chef de l’armée / Du prince Jérôme Bonaparte / En Westphalie / Ancien commandant de la Garde nationale de Vierzon / médaillé de Sainte-Hélène (…) Il fut bon, courageux et probe.

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Gérard Célestin (1821-1885), industriel et inventeur qui révolutionna le machinisme agricole. Son imposante chapelle funéraire se remarque de loin. Épitaphe : Il a passé sa vie en faisant le bien. Vous tous qui l’avez connu, ne l’oubliez pas dans vos prières.

 

Larchevêque Marc (1871-1950), maître-porcelainier.

Mérigot Léo (1902-1982), chirurgien, maire communiste de Vierzon de 1959 à 1977.

Merlin Louis-Henri, industriel, spécialisé dans le machinisme agricole (constructeur mécanique dit l’épitaphe) qui avait débuté chez Célestin Gérard avant de fonder sa propre entreprise.

Péraudin Émile (1865-1935), maire socialiste de Vierzon à partir de 1900, député du Cher de 1924 à 1928. Le square qui porte son nom occupe l’emplacement de l’ancien cimetière des Capucins. On y voit une oeuvre de Jules Dalou, Le Paysan.

Petry Pierre Romain (1785-1857), porcelainier, inhumé sous le monument le plus étonnant du cimetière : un linceul recouvrant deux cercueils placés côte à côte. Remarié à sa domestique, Catherine Hache, dont il avait eu deux enfants adultérins, Pierre Pétry a voulu ce symbole d’une union que même la mort ne saurait briser. Son fils, Adolphe Hache (il avait gardé le nom de sa mère) poursuivit son oeuvre mais ne repose pas ici. 4è division, 2è avenue.

 

Thouvenin (famille), dynastie de maîtres-verriers.

Vaillant Édouard (1840-1915), figure majeure du socialisme à partir de la chute du Second Empire. Élu au conseil de la Commune, exilé de 1871 à 1880, il fut ensuite député du XXè arrondissement et ne cessa de lutter pour l’unité des socialistes. Nombre de municipalités de gauche l’ont honoré d’une rue ou d’une place. Sa sépulture est entretenue par la municipalité de Vierzon. 11è division, au coin de la 2è avenue et de la 6è allée.

Valude Émile (1857-1930), médecin, grand nom de l’ophtalmologie française au début du XXè siècle.

On mentionnera aussi les philanthropes Blanche Baron et Claude Gourdon de Givry, le prénom féminin Ivone (rarement orthographié ainsi) et la plaque de cet ancien combattant au patronyme étonnant :

Adresse :
16 rue du Souvenir-Français.

Horaires :
8h – 17h de novembre à fin février.
8h – 18h de mars à fin avril et en octobre.
8h – 19h de mai à fin septembre.