Édifiée au XIIè siècle (son actuelle façade fut, elle, achevée en 1768), dédiée à un martyr du IIIè siècle, classée Monument historique en 1862, elle abrite deux tombeaux remarquables :
– celui de Jean Guerrin (1793-1877), évêque de Langres pendant un quart de siècle (1852-1877). Le sculpteur Bonnassieux, auteur du buste d’Ingres sur sa tombe au Père-Lachaise, le montre en prière (bras nord du transept).
– celui d’Alphonse Martin Larue (1825-1903) qui fut évêque de Langres de 1884 à 1889. Le prélat est représenté en orant par Denys Puech, auteur, entre autres, du buste de Jane Henriot au cimetière de Passy, du monument cinéraire de Francis Garnier (à Paris, à l’intersection des 5è, 6è et 14è arrondissements) ou de celui de Nélie Jacquemart en la chapelle de Chaalis. L’oeuvre (située dans le bras sud du transept) rappelle le tombeau, par le même Denys Puech, du cardinal Bourret en la cathédrale de Rodez.
Mentionnons aussi l’épitaphe gravée, avec armoiries, du chanoine Odot Ferry (XVè siècle) et le reliquaire (dans la chapelle Saint-Mammès) de saint Aurèle Marcien montrant un gisant de cire dans une châsse (monseigneur Parisis, prédécesseur de monseigneur Guerrin comme évêque de Langres rapporta de Rome en 1842 ces reliques découvertes lors de fouilles dans les catacombes de la ville en 1840).
Enfin une plaque m’a appris lors de ma visite que monseigneur Larue était un homme de bien qui donna 500 francs pour l’installation et l’entretien du calorifère de la cathédrale (Langres est une cité frisquette).