Village de poche niché dans la vallée de Barèges, accroché aux premières pentes du Tourmalet. Le cimetière, seul endroit plat, n’abrite pas de personnalités mais dévoile, derrière sa superbe grille, un panorama de rêve.
Quelques dizaines de tombes, hélas souvent de facture moderne, sont blotties autour de l’humble église Saint-Vincent. Si le général Henri Pennette (1871-1959), né dans le village, n’y repose pas, on y remarque, en revanche, une épitaphe signée Alfred de Vigny (extraite de La Maison du berger qui compose une partie des Destinées) et dédiée à un père de famille mort en 2003 :
Je verrai, si tu veux, les pays de la neige,
Ceux où l’astre amoureux dévore et resplendit
Ceux que heurtent les vents, ceux que la neige assiège,
Ceux où le pôle obscur sous sa glace est maudit.
Nous suivrons du hasard la course vagabonde,
Que m’importe le jour ? Que m’importe le monde ?
Je dirai qu’ils sont beaux quand tes yeux l’auront dit.