Établi sur une éminence à l’est de la commune, un cimetière qui n’a pas besoin d’abriter de personnage illustre pour qu’on lui trouve de l’intérêt.
Fief camisard dès la révocation de l’Édit de Nantes, Saint-Jean-du-Gard compte deux cimetières, catholique et protestant, le second étant évidement plus vaste et intéressant que le premier, déjà évoqué dans un article précédent.
Aucune ostentation mais de magnifiques échappées sur la campagne cévenole,
ou le bourg en contrebas.
Les quelques chapelles familiales bénéficient de parcelles ombragées
et les vivants d’aujourd’hui n’auront nul besoin d’expulser leurs ancêtres pour se trouver une place.
Comme dans tous les cimetières protestants, les épitaphes se résument à des versets bibliques mais vous pourrez, en cherchant bien, dénicher des vers fameux empruntés à Georges Brassens.
Ne pas repartir sans un salut à Henri MEINADIER (1823-1895) qui avait publié en 1848 une étude intitulée Montanisme de Tertullien et dont la pierre tombale m’a révélé qu’il avait été aumônier de l’armée d’Orient puis pasteur de Saint-Jean-du-Gard durant quarante-trois ans,
ainsi qu’à Maureen R. HASTINGS (1941-2000), couchée sous ces quelques mots : Peintre, Enseignante, Amie, In Saint-Jean-du-Gard where she found happening and home.
Petite entorse à la règle : cette photo prise en dehors du cimetière et qui vous donnera peut-être envie, par jour de chaleur, d’aller de l’enclos catholique à l’enclos protestant en empruntant pédestrement cette ruelle miraculeuse.