Aujourd’hui désaffecté (les dernières concessions y furent attribuées en… 1900), le cimetière de Lémenc occupe l’emplacement d’une ancienne nécropole gallo-romaine.
On regrettera l’opération immobilière décidée à la fin des années 1950 qui entraîna la destruction de nombreux vieux monuments pour laisser place à un jardin public et surtout à un parc de stationnement…

Une plaque sur le mur extérieur informe qu’ici fut enterrée Françoise de Warens (ou Warrens) (1699-1762) entrée dans l’Histoire pour avoir initié le jeune Jean-Jacques Rousseau, qui l’appelait Maman, à l’art comme à l’amour. Sa tombe a disparu.

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En quelques minutes, on peut en revanche y admirer la très imposante (mais récente car réalisée par l’architecte Edmond Brocard dans les années 1970) chapelle de la famille de Boigne qui regroupe des défunts inhumés primitivement ailleurs (le général-comte Benoît de Boigne à qui Chambéry doit sa fontaine des éléphants repose, lui, dans l’église Saint-Pierre; rappelons que sa femme, dont il était séparé, est enterrée dans l’Orne, à Aubry-le-Panthou), ainsi que celle de la famille Brascorens de Savoiroux (parmi les défunts, Alex Brascorens de Savoiroux, décédé en 1892, gouverneur des palais du roi Victor-Emmanuel) et y honorer la mémoire de deux personnalités locales :

Benoît Bouvier (1807-1885), prêtre, chanoine honoraire et aumônier du Monastère de la Visitation qui signa plusieurs ouvrages religieux.

Claude Melchior Raymond (1804-1854), avocat, homme politique (sénateur du duché de Savoie) et patron de presse (Le Courrier des Alpes). Il avait hérité de la fameuse propriété des Charmettes, refuge amoureux de Jean-Jacques Rousseau (Si nous ne trouvons pas le bonheur ici, il ne faut le chercher nulle part) et madame de Warens. Il repose sous un obélisque.

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Adresse :
Place de la Tour-du-Prince.