Marseille étant une ville très étendue, prévoir un long temps de trajet, qu’on soit à pied, en voiture ou en transport en commun, pour parvenir à destination.

Dans une rue discrète, un petit cimetière de quartier bien entretenu à visiter en moins d’une heure. Se diriger en priorité vers le fond, à gauche.

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Tombeaux blancs alignés, comme presque toujours à Marseille, allées au cordeau et impressionnant monument aux morts dans la perspective de l’entrée principale résumeraient le site s’il ne comptait en plus un superbe ornement : la pinède (de taille fort modeste) de son carré 3.

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Là, arbres et monuments pompeux donneraient presque l’impression d’être au cimetière Saint-Pierre, la plus célèbre nécropole de la ville.

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La figure la plus illustre de l’endroit est l’homme politique et résistant Francis Leenhardt (1907-1983), inhumé sous un tombeau moderne, le long du mur. Proche de Gaston Defferre avec qui il fonda Le Provençal, il fut ensuite à l’origine de Var-Matin. Il fut aussi député de centre-gauche, d’abord des Bouches-du-Rhône puis du Vaucluse.
Plus loin, un bas-relief restitue le visage du jeune pilote aviateur Jean Riquier, mort en 1917, tandis que derrière lui, son avion est sur le point de s’écraser.
Dans les parages, la réalisation la plus impressionnante montre le soldat Georges Janin, mort au champ d’honneur, statufié debout, appuyé sur une roue brisée. Son buste, à l’avant du tombeau, complète la mise en scène de sa survivance.

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Près de là, dalle de Francine Loo dont le nom fut donné à un stade du quartier.

Mentionnons aussi le tombeau ostentatoire de la famille Joseph Grimaud et ne repartons pas sans admirer, près de l’entrée, les deux jeunes enfants statufiés sur le monument Delrieu.

J’ai enfin relevé ces deux inscriptions manuscrites si différentes :

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Et contemplé cette famille où on a le goût du portrait funéraire, à l’italienne :

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De l’autre côté de la rue se trouve une extension moderne qui ne présente, pour l’instant, aucun intérêt patrimonial.

Derrière, le cimetière militaire britannique de Mazargues célèbre la mémoire de 1743 soldats tombés en 1914-1918 et 1939-1945 dont 1002 Hindous victimes de la Première Guerre mondiale.

Adresse : 41 rue Ernest-Rouvier (9è arrondissement).
Horaires : ouverture à 7h30 toute l’année ; fermeture à 18h de mars à octobre et à 17h30 de novembre à février.