Proche du cimetière ancien où repose le général Junot, l’église Saint-Urse domine la vieille cité de Montbard, patrie d’un des grands hommes du XVIIIè siècle : Buffon (Georges Leclerc, comte de) (1701-1788).

-115.jpg

Toute sa vie, il fut très attaché à sa terre natale (il y passait les deux tiers de l’année) dont il était le seigneur. Il aménagea entre 1733 et 1742 ce qui est aujourd’hui le parc Buffon, à l’emplacement de l’ancien château des ducs de Bourgogne. L’ensemble, classé monument historique en 1947, offre avec ses quatorze terrasses un merveilleux but de promenade à la fois bucolique et historique.
Outre son lieu de sépulture, le parc abrite aussi son cabinet de travail, où il rédigea une grande partie des trente-six volumes de son Histoire naturelle, dont la porte s’orne depuis 1957 d’une plaque commémorative rappelant le pèlerinage de Jean-Jacques Rousseau qui vint s’y agenouiller.
Naturaliste mais aussi mathématicien, écrivain et philosophe, membre de l’Académie française et de l’Académie des Sciences, Buffon fut un des plus grands noms des Lumières illustrant à la perfection l’esprit encyclopédique. Pionnier de la théorie de l’évolution, il fut un des inspirateurs de Charles Darwin.

Il fut inhumé en l’église Saint-Urse, précisément dans la chapelle seigneuriale faisant saillie, visible de l’extérieur, au sud du choeur. Son repos fut de courte durée car les révolutionnaires profanèrent sa tombe afin de récupérer le plomb des cercueils pour en faire des balles.
-116.jpg
Son corps fut conservé par Suzanne Necker (la mère de madame de Staël) et une partie (symbolique ?) de ses restes réinhumée ici en 1973.
-117.jpg
En revanche, son cerveau est encore aujourd’hui dans le socle de la statue (signée Augustin Pajou) érigée au Jardin des Plantes de Paris.
Rappelons que le dieu des naturalistes s’est arrêté à Montbard au début du XVIIIè siècle en y faisant aussi naître Louis Daubenton (1716-1799). Il fut longtemps l’ami de Buffon et collabora à son Histoire naturelle avant que les deux hommes ne se brouillent. Daubenton repose à Paris, au sein même du Jardin des Plantes, mais son cabinet de travail de Montbard est encore visible, en contrebas du parc Buffon.