Hameau (le résultat du référendum de 1953 pour en faire un village indépendant ne fut pas reconnu par la Préfecture) de la commune de Ploubazlanec (dont le cimetière est célèbre pour son Mur dédié aux marins disparus), Loguivy devint en 1935 Loguivy-de-la-Mer ; il se dit que ce nouveau nom fut suggéré par Tristan Bernard qui le préférait à Loguivy-sur-Mer.
Le cimetière, en bord de route, n’offre pas de grands monuments mais révèle un caractère champêtre. Inutile de préciser son exiguïté.
Ici fut inhumé un des fils de Tristan Bernard (dont la tombe est à Paris, au cimetière de Passy), l’écrivain Jean-Jacques Bernard (1888-1972) dont les pièces de théâtre ne figurent plus guère au répertoire mais qui connut un grand succès durant l’entre-deux-guerres grâce à Martine ou Le Feu qui reprend mal. Il témoigna, par ailleurs, de son internement en 1942 au camp de Compiègne dans Le Camp de la mort lente ; s’il échappa à la déportation, ce ne fut pas le cas de son fils, François-René, résistant, qui mourut à Mauthausen.
Il fut aussi le président de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques).
Dans la tombe reposent également son épouse, sa fille et son gendre ainsi que leur fils, le haut fonctionnaire Jean-Baptiste Gillet (1960-2008), qui était donc l’arrière-petit-fils de Tristan Bernard.
Rien d’autre à mentionner hormis les stèles du capitaine au long cours Joseph Martin (+ 1918), ancien maire de Ploubazlanec, et du sergent F. F. I. Auguste Bonniord (1914-1944), tué au combat de Ste-Hélène à Lorient.