Le cimetière de cette commune classée à juste titre parmi les « Plus beaux villages de France » s’enorgueillit d’un illustre pensionnaire : Maurice Biraud (1922-1982).
Ce vrai parisien (inhumé en Limousin car c’était la région d’origine de son épouse, la comédienne Françoise Soulié; son nom est devenu quasiment illisible sur la plaque, à l’avant du tombeau en grès rouge) fut d’abord sur les ondes le complice de Francis Blanche, y gagnant son surnom de « Bibi », avant de s’imposer au cinéma, en particulier grâce à trois films, Le Cave se rebiffe, Un taxi pour Tobrouk et Mélodie en sous-sol.
Attirant aussitôt la sympathie, capable mieux que personne d’incarner le Français moyen, doté d’un accent faubourien qui ne s’apprend pas, il fut un visage et une voix parmi les plus célèbres de cette France des années 60 qui semble déjà loin. Un malaise cardiaque survenu au volant de sa voiture, avenue Marceau, à deux pas des studios d’Europe n°1 où il avait triomphé, nous priva de lui, la veille de Noël 1982.
Nombre de ses bons mots et saillies se sont perdus dans la mémoire des auditeurs mais on rappellera ici qu’il se vantait de n’avoir jamais eu besoin de porteur pour son bagage intellectuel. Et soulignait que si madame de Sévigné avait connu le métro, elle aurait peut-être raté sa correspondance.