Le tombeau de Frédéric Mistral (1830-1914) domine le cimetière de ce village, incarnation de l’âme provençale. Le poète qui naquit et mourut à Maillane avait fait édifier, huit ans avant sa mort, une réplique d’un petit temple ornemental de style Renaissance, situé aux Baux-de-Provence et connu sous le nom de « Pavillon de la reine Jeanne ». On notera l’ajout, par-rapport à l’original, de l’écusson de Mistral ainsi que de l’étoile à sept branches du félibrige, le cénacle poétique destiné à restaurer la langue provençale dont il fut un des fondateurs et la principale figure. Selon son voeu, son nom ne fut pas inscrit sur le monument.
Lauréat du prix Nobel de littérature 1904 (partagé avec l’espagnol Echegaray y Ezaguirre), Mistral avait connu la gloire avant trente ans grâce à Mireille (1859). Il était un des amis proches, et même le témoin de mariage, d’Alphonse Daudet. Les thèmes développés dans Les Lettres de mon moulin prouvent l’influence qu’il eut sur son cadet.
Voir également, près de la chapelle, la sépulture de l’homme politique Henri Mazo (1898-1981), maire d’Avignon (1947-1949) puis député (UNR) du Vaucluse (1958-1962).