Du petit cimetière de Monblanc, dans le Gers, où je m’étais rendu il y a déjà longtemps, un personnage émerge : Jean Bertin (1917-1975).
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Ce polytechnicien avait créé en 1955 la société Bertin et Cie qui mit au point un système révolutionnaire de sustentation des véhicules, le coussin d’air, à l’origine des aéroglisseurs et surtout de l’Aérotrain. Ce dernier projet passionna la France des années 60, l’État soutenant l’idée d’un nouveau type de transport qui pulvérisait tous les records de vitesse (422 km/h en 1969 !) sans risque de déraillement.
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Victime du premier choc pétrolier (l’ensemble était à propulsion thermique et non électrique) et du coût des éventuelles ruptures de charges (les passagers auraient dû utiliser pour un même trajet l’Aérotrain mais aussi le métro ou les trains traditionnels), l’Aérotrain ne fut jamais mis en service et la ligne prévue entre Cergy et La Défense devint le RER que nous connaissons. Un an après son abandon, Jean Bertin mourait d’un cancer à seulement 58 ans.
On voit encore (les passagers de la ligne ferroviaire le connaissent fort bien) un important tronçon d’une voie d’essais entre Paris et Orléans.
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Preuve de l’intérêt du projet, on apprenait en 2017 qu’une société souhaitait relancer l’Aérotrain.

Au milieu des champs, loin du village, le cimetière ne présente guère d’autre intérêt que son atmosphère bucolique. Les grandes lettres du nom de Jean Bertin permettent de localiser facilement sa tombe.
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