À la sortie de la commune, le cimetière de Monthyon, légèrement pentu et dominant les champs qui s’étalent derrière la route en contrebas, n’abrite pas la dépouille de Jean-Claude Brialy, propriétaire durant près de cinquante ans du château voisin. Le comédien repose, on le sait, à Paris, au cimetière Montmartre, auprès de la Dame aux Camélias.
En revanche, on y trouve la sépulture d’un de ses meilleurs amis, Jacques Chazot (1928-1993) qu’il hébergea, assista jusqu’à la fin et
qui mourut chez lui, ruiné et malade, dans la quasi indifférence d’une mi-juillet.
Le danseur, devenu une figure du Tout-Paris dès les années 50, incarnation dans les médias de l’homosexuel snob et acide (il était le créateur du personnage de Marie-Chantal dont les histoires furent un grand succès de librairie), repose au bas du cimetière (sa tombe est la dernière de la rangée à gauche, après les quelques marches).
Il y a peu à dire sur le reste du cimetière, sinon que sa proximité avec l’aéroport de Roissy y rend incessant le ballet des avions, où les tombes modernes grignotent du terrain. De vieilles plaques, porteuses d’épitaphes surannées, disparaissent au fil des mois. Celles-ci sont en sursis :
Point positif : les abords extérieurs du cimetière sont charmants et bien aménagés. Une pelouse ombragée propose tables de pique-nique et même de ping-pong au riverain comme au visiteur de passage. Occasion d’une halte avant de partir, dans un registre très différent, vers l’ossuaire où repose Charles Péguy (à Chauconin-Neufmontiers), distant de quelques kilomètres.