À Pénestin, le cimetière, situé dans le bourg, n’est pas difficile à trouver. Il occupe l’emplacement de l’ancienne église paroissiale reconstruite non loin en 1880. Deux vieilles pierres tombales y subsistent du sanctuaire d’origine, celles de deux bienfaiteurs de la commune, les sieurs Duchesne et Haumont-Desprès. Une fois la belle grille franchie, si le cadre n’a rien d’exceptionnel, on relève néanmoins la présence de deux personnalités.

D’abord le champion cycliste Petit-Breton (Lucien Mazan) (1882-1917) qui multiplia les victoires aux temps héroïques de la « Petite reine » avant de mourir pour la France en 1917 des suites d’un accident d’automobile alors qu’il portait un ordre de mission. Sur sa dalle, une plaque dévoile son impressionnant palmarès :

Champion cycliste Vainqueur
Bol d’Or 1904
Recordman de l’heure 1905
41 km 110
Tour de France 1906 – 1907 – 1908
Paris-Tours 1906
Milan- San Remo 1907
Tour de Belgique 1908
Paris-Bruxelles 1908

Tombeaux de Lucien Mazan Petit-Breton (à droite) et de son fils, Yves (à gauche).

Tombeaux de Lucien Mazan Petit-Breton (à droite) et de son fils, Yves (à gauche).

Dans la tombe voisine repose son fils Yves Mazan Petit-Breton (1916-2001) qui fut également coureur sans atteindre le prestige de son père. Plus loin, une dalle porte le nom de Lucie Mazan Petit-Breton, sans indication de dates (elle était née en 1909), fille aînée du champion.

Ensuite, le peintre et illustrateur Jean-Émile Laboureur (1877-1943) qui associa son talent à ceux de Colette, Evariste Parny, Marcel Proust ou Paul-Jean Toulet dans des ouvrages rares prisés des bibliophiles. Le bronze qui orne sa sépulture est une réplique de la célèbre tête d’Hypnos du British Museum, oeuvre qu’il aimait entre toutes.

Enfin, un menhir orné d’une ancre de marine scande le souvenir des disparus en mer.