Derrière la poste, à deux pas de la mairie, le cimetière communal est facile à trouver.
On pourra négliger la zone moderne (à droite) pour admirer, à la belle saison, le fleurissement des sépultures ainsi que, toute l’année, l’homogénéité de l’ensemble et la majesté de plusieurs sépulcres du XIXè siècle.
L’occupant le plus célèbre du lieu est l’historien Maurice Agulhon (1926-2014), professeur au Collège de France, grand spécialiste de l’histoire de la République française, auteur de nombreux ouvrages de référence, en particulier sur la révolution de 1848. Un de ses derniers livres, De Gaulle. Histoire, symbole, mythe, approfondit la construction du mythe gaullien à partir de lieux emblématiques comme la sépulture du Général à Colombey-les-Deux-Églises.
Son caveau de famille se trouve au fond de la partie ancienne.
Autre personnalité, celle-là bien oubliée, l’auteur et compositeur Léon Broche (1874-1956) à qui la chanteuse La Houppa (inhumée à Paris, au cimetière Montmartre) doit un de ses morceaux de bravoure : Ah, l’asperge !
Mentionnons aussi la tombe commune de deux soldats morts pour la France lors des combats de la Libération : le soldat de deuxième classe Djelloul Boudjema (1917-1944), tué à l’entrée de Remoulins le 29 août 1944 et le sergent Abdelkader Bouamar (?-1944), tué route de Vers le 4 septembre 1944. Tous deux étaient membres du 22è B. M. N. A. (Bataillon de Marche Nord-Africain).
Parmi les épitaphes, j’ai relevé celle d’un bébé, mort à 15 mois, en 1852 :
Ange de candeur et d’innocence, douée de rares qualités, elle était chérie et admirée de tous. Son souvenir laissera des traces ineffaçables dans mon coeur et des regrets éternel (sic).
Ou encore cette grande plaque dédiée à un bon vivant par ses 39 amis du « Café du Nord » et où figurent leurs prénoms !