Si la loi française interdit les cimetières confessionnels publics (le caractère laïc des cimetières a été proclamé en 1881 et l’interdiction d’espaces délimités pour les fidèles d’une même religion, en 1887), elle tolère les lieux d’inhumation privés (juifs, musulmans, protestants) dont le financement et l’entretien ne doivent pas dépendre des communes. Ainsi recense-t-on près de 180 cimetières juifs (voir ici les articles sur ceux de Belfort ou de Nice), 110 cimetières protestants (j’ai déjà évoqué ceux de Caen ou d’Uzès) et deux cimetières musulmans, à Marseille et Bobigny.

L’histoire de l’Alsace-Moselle fait que les lois de 1881 et 1905 sur la laïcité ne s’y appliquent pas , ces territoires n’étant alors plus français mais annexés par la Prusse. Lors de leur réintégration à la France, il fut décidé d’y maintenir le Concordat de 1801 autorisant les cimetières confessionnels.
En se fondant sur ce droit local, la ville de Strasbourg a ainsi inauguré en 2012 ce cimetière musulman public d’une capacité d’un millier de sépultures et pourvu aussi bien de salles de prières que de lieux pour laver rituellement le corps des défunts.
Cet article du Parisien évoquait, il y a quelques années, sa prochaine ouverture :

-1044.jpg

Adresse :
Rue du Baggersee.

Horaires :
Hiver (du 3 novembre à fin février) : 7h30 – 17h.
Été (du 1er mars au 2 novembre) : 7h – 19h.