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Ouvert en 1811, ce champ de repos, propriété d’une association (le règlement intérieur proscrit fleurs et couronnes), témoigne de l’implantation ancienne d’une communauté juive, souvent venue d’Alsace, à Belfort.
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Son emplacement, dans un faubourg qui surplombe la ville, et le calme qui y règne en font pour moi le plus beau des cimetières belfortains.
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La petite allée de l’entrée porte le nom d’Alfred (1865-1950) et Florentine (1872-1954) Gradwohl, inhumés en bordure, côté gauche.

Parmi les tombes notables, celles de :

Dreyfus (famille). Plusieurs membres de la famille du capitaine Alfred Dreyfus (enterré à Paris, au cimetière Montparnasse) reposent ici dont son frère aîné, Jacques Dreyfus (1844-1915), manufacturier (filature de coton) qui céda une partie de ses activités à Marcel Boussac.

Dreyfus-Schmidt Michel (1932-2008), avocat, député (socialiste) du Territoire de Belfort de 1967 à 1968, sénateur du même département de 1980 à 2008, vice-président du Sénat de 1986 à 1998. Fils de Pierre Dreyfus-Schmidt (voir ci-dessous).
Sur sa stèle, ce quatrain de Léon Deubel (poète maudit belfortain mort suicidé en 1913 et inhumé au cimetière parisien de Bagneux), également gravé sur la tombe de son père ainsi que sur la grande porte du cimetière de Bellevue :
Rien ne s’efface, tout survit
Hier à demain vient se coudre
Le chemin garde dans sa poudre
Le pas de ceux qui l’ont suivi

Dreyfus-Schmidt Pierre (1902-1964), avocat, résistant, maire de Belfort à trois reprises (1935-1941 puis destitué parce que juif, 1945 et enfin 1958-1964) mais aussi député (de gauche) du Territoire-de-Belfort de 1945 à 1951 et de 1956 à 1958. Père de Michel Dreyfus-Schmidt (voir ci-dessus).

Lehmann Léopold (1800-1876), rabbin, sous une belle stèle gravée.

Lévy-Grunwald Édouard (1861-1932), négociant devenu maire de Belfort en 1925. Il le demeura jusqu’à sa mort, par suicide.

Schwob Léon (1857-1920), maire de Belfort durant les huit derniers mois de sa vie. Son buste est du au sculpteur nancéien Alfred Finot.

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Ullmann Roger (1921-1977), président de la communauté israélite de Belfort.

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Au rond-point, encadré par les tombes de Michel, Pierre Dreyfus-Schmidt et Léon Schwob, se dresse un monument aux Morts pour la Patrie.

À l’extérieur du cimetière se trouve un autre monument aux morts : À la mémoire des 240 israélites de la région de Belfort morts sans sépulture, déportés ou fusillés, victimes de l’Allemagne nazie.

En sortant, ne pas manquer de se rendre au cimetière de Bellevue situé presque en face (plus vaste mais d’un intérêt moindre).

Adresse :
51 Faubourg de Lyon.

Horaires (sauf samedis et fêtes) :
Avril – octobre : 8h – 18h30.
Novembre mars : 9h – 16h30.