Ni le plus beau ni le plus intéressant de la ville, il n’est pourtant pas à délaisser. Les figures de Patrick Bourrat et Jean-Claude Rolland raviveront les souvenirs des téléspectateurs et des cinéphiles.

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Comme dans d’autres cimetières de la région,les monuments sont souvent surélevés et pourvus de petits escaliers amovibles aux alignements caractéristiques mais surprenants pour le néophyte.

Patrick Bourrat (1952-2002) est le plus fameux résident du lieu. Ce journaliste de télévision, qui travailla de 1979 jusqu’à sa mort pour TF1, présent sur tous les points chauds du globe, incarna le grand reporter moderne. Il périt au Koweit, écrasé accidentellement par un char américain en voulant protéger un des membres de son équipe technique.

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Il est inhumé dans un vaste tombeau de famille, en bordure du carré C.
Avec lui reposent :
Jean-Guy Bourrat (1921-2005), son père, sous-préfet.
Charles Bourrat (1884-1964), son grand-père, préfet des Basses-Pyrénées, du Cher, de la Côte-d’Or; d’Alger puis de la Moselle de 1939 à 1944, époque où les services de la préfecture étaient transférés à Montauban (il fut alors chargé d’assurer l’administration des 180000 Mosellans expulsés lors de l’annexion de leur département au Reich; son action de résistant lui valut d’être déporté à Neuengamme), dont l’épitaphe proclame : Je n’ai jamais redouté la mort; elle est la grande épuration de la vie, laissant aux survivants le jugement à formuler sur mes actes.
Jean Bourrat (1859-1909), son arrière-grand-père, qui fut député radical-socialiste des Pyrénées-Orientales de 1896 à 1909, et président du parti radical-socialiste. Un boulevard du quartier porte son nom.

Autre célébrité : Jean-Claude Rolland (1931-1967), comédien dont le rôle le plus marquant fut celui de dans Les Grandes Gueules, au côté de Lino Ventura. Emprisonné, il se pendit dans sa cellule alors qu’une grande carrière lui était promise.

Curiosités (très) secondaires :

– la belle chapelle de la famille Prudhomme.

– les protes et correcteurs se souviendront de Joachim Comet (1856-1921) qui fonda leur Amicale et en fut le secrétaire général honoraire.

– j’ai relevé une formulation fréquente : Ici repose jusqu’au jour de la Résurrection… ainsi que, sur certains caveaux, la mention définitive : Fermé à perpétuité.

– où l’on constatera, enfin, que certains parents débordent d’imagination :
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Adresse : 35 rue Pierre Paul Rubens.
Un cimetière juif est situé juste en face.