Non loin de Valençay et de l’ombre de Talleyrand mais aussi de Vierzon, Chabris.
Le site du cimetière est profondément triste, des allées sablonneuses si pénibles les jours de pluie, mais le calvaire central, joliment fleuri.
Parmi les défunts du lieu :
Gaston Lavaud (1900-1977), général d’armée, chef d’État-Major général des armées de 1959 à 1961.
Mikhaïl Ossorguine (Mikhaïl Iline) (1879-1942), journaliste et écrivain russe. Né à Perm dans une famille libérale, proche dans sa jeunesse des socialistes révolutionnaires (ce qui lui valut un premier exil de 1906 à 1916) puis expulsé d’URSS par Lénine pour avoir dénoncé les excès de la Révolution, il acheva à Chabris sa vie errante, faisant publier aux États-Unis des articles hostiles au nazisme comme au communisme. Son roman Une rue à Moscou est à lire pour mieux comprendre la tourmente de 1917. Quant à Témoin de l’histoire, c’est un hymne à la grande terre russe.
Tombe difficile à localiser (la gravure du nom est masquée par un rosier) : emprunter la troisième travée à gauche, après la croix centrale.
Si un tombeau porte ces trois mots :
Mourir pour renaître.
c’est bien l’épitaphe du jeune Émile Jouanin (+ 1893, à 17 ans), élève de Mathématiques spéciales au lycée d’Orléans qui retient l’attention :
Tu n’étais pas seulement de ceux sur lesquels on fonde de fortes espérances, tu étais aussi de ceux qui forcent l’amitié.
Pourquoi la Mort est-elle venue si brusquement rompre tous ces noeuds ?
Mais cette amitié n’est point morte avec toi !
Elle vivra dans nos coeurs et nous garderons ton souvenir partout !
Ce sera celui d’un bon camarade et d’un brillant élève.
Ses camarades du lycée d’Orléans.