Peu de vieilles sépultures (même si certaines remontent à la fin de la Restauration) et de célébrités dans ce cimetière cerné d’immeubles modernes mais un carré militaire, quelques singularités en termes d’épitaphes et la présence d’une jeune comédienne partie trop tôt.
D’importants travaux viennent d’y être entrepris afin de créer une extension paysagère, un columbarium, un jardin du souvenir, des locaux d’accueil et des carrés confessionnels.
Chardonnet Lyne (1943-1980). Cette comédienne , qui fut l’épouse de Paul-Loup Sulitzer, se distingua au cinéma dans de nombreux films à succès ainsi qu’au théâtre et à la télévision avant de mourir d’un cancer à seulement 37 ans. Parmi ses apparitions les plus marquantes, citons Mon Oncle Benjamin ainsi que le feuilleton Les Gens de Mogador.
Sa sépulture est difficile à trouver : entrer par la petite entrée (près de la marbrerie), dépasser la croix puis prendre à droite et aussitôt la première travée à gauche. La tombe se trouve côté droit, trois emplacements avant l’allée suivante.
Jacquinot de Presle François (1790-1831), capitaine d’état-major, chevalier de Saint-Louis, de la Légion d’honneur, de Charles III et de saint Ferdinand d’Espagne.
Sur la stèle d’Anne Mauberger (1794-1837), on déchiffre les mots de son époux :
Adieu pour peu de temps !
Après un cours (sic) passage
J’irai te retrouver
Pour toujours te chérir
Dans ce monde meilleur
Où il n’est point d’orage
Point de passé,
Point d’avenir.
L’époux en question, Louis Mauberger (1786-1859), lui a survécu vingt-deux ans et son épitaphe est la suivante : La mort l’a réuni à une épouse chérie. Que Dieu dans son inépuisable bonté daigne les recevoir dans sa demeure éternelle.
Se remarquent aussi un bloc de pierre sur la tombe Bosson-Auzolle, la chapelle de pierre de la famille Fayolle, une belle stèle discoïdale moderne, deux monuments en forme de dauphin et les différentes inscriptions ci-dessous.
La tombe d’un couple, sans mention de date de naissance, apprend qu’ils sont décédés le 12 et le 14 mars 1976.
Sur la dalle de la famille Quemener, l’incipit (avec inversion des mots « âme » et « vie ») du Sonnet d’Arvers : Ma vie a son secret, mon âme a son mystère.
Sur une autre, ce quatrain :
Quoi de plus beau que la rose ?
Elle est l’éternel printemps
Je l’aimais à peine éclose
Ô combien court fut ce temps
Les deux mots de la fin à cet homme, né en 1926, mort en 2003, qui proclame N’a pas pu en faire plus et à cette famille dont la tombe est précédée d’un paillasson (!) coloré portant l’inscription Happy home !