Isolé sur un coteau, presque entièrement dépourvu d’arbres, le cimetière communal de Vernou-sur-Brenne vaut surtout pour le paysage de vignes qui l’environne.

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La célébrité du lieu est, sans conteste, le professeur Robert Debré (1882-1978). Illustre nom de la pédiatrie, désormais celui d’un hôpital parisien (le plus grand hôpital pédiatrique d’Europe), il eut presque la longévité de son confrère et ami Paul Rohmer, mort centenaire en 1977. Il consigna son expérience de médecin et d’homme dans ses Mémoires sous le titre L’Honneur de vivre.
Il était le fils du rabbin Simon Debré (qui repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, dans la 96è division), le père du Premier ministre Michel Debré (enterré à Amboise) et du peintre Olivier Debré (inhumé à Nazelles-Négron), le grand-père des hommes politiques Bernard (celui-ci également médecin) et Jean-Louis Debré.
Il repose auprès de sa seconde épouse, Elisabeth, née de La Panouse (1898-1972) qui fut, comme son mari, médaillée de la Résistance. Leur dalle se trouve à gauche, en entrant, presque dans l’angle.

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Relevons aussi la présence de César-Joseph Bacot (1753-1836), propriétaire et philanthrope. Un de ses fils fut député d’Indre-et-Loire sous la Restauration, un autre sous la monarchie de Juillet.

Autre curiosité : la sépulture (à l’entrée) de la famille Lecotté dont la stèle ornée présente les trois personnages légendaires du Compagnonnage, le roi Salomon, Maître Jacques et le père Soubise. C’est ici que repose Roger Lecotté (1899-1991), conservateur à la Bibliothèque nationale et historien du Compagnonnage, sous l’épitaphe Compagnons, soyez unis, je reste avec vous.

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Enfin, parmi les tombes modernes, j’ai relevé ces vers signés Paul Valéry :

Qui me comprendra si
Tu ne me comprends pas
Qui me connaîtra si
Tu ne me connais pas
Mais qui t’aimera si
Je ne t’aime pas