Propre, net, facile à trouver puisqu’autour de l’église Notre-Dame, le cimetière de Carantilly est le lieu de repos d’une figure locale de la Révolution française.
Semblables, les hautes stèles coiffées de croix de la famille GOSSET se repèrent aisément.
Ici repose Pierre GOSSET (1764-1844). Enfant du pays, ordonné prêtre sous l’Ancien Régime, il refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Vivant dans la clandestinité, échappant plusieurs fois aux révolutionnaires, bénéficiant de la protection des populations, il gagna le surnom de « Gosset sans peur ».
Incarcéré à Paris, sous l’Empire, pour avoir, toujours réfractaire, soustrait de jeunes hommes à la conscription, il revint dans son village où il mourut octogénaire.
Son épitaphe (qui indique comme année de naissance 1761 là où les autres sources donnent 1764) mentionne : À la mémoire de Monsieur l’abbé Pierre Gosset, confesseur de la foi pendant la Révolution.
Auprès de lui est inhumé l’écrivain Léon GOSSET (1883-1959), spécialiste de Barbey d’Aurevilly, auteur de nombreux ouvrages sur le vieux Paris et le patrimoine de l’Île-de-France.
Enfin, une inscription in memoriam rappelle la figure de la Révérende Mère GOSSET (1842-1919), Supérieure du Bon-Sauveur de Saint-Lô .
Au moment de quitter Carantilly, se souvenir que deux écrivains, fort différents, reposent à quelques kilomètres, l’historien Jacques Bainville, dans le square qui porte son nom, à Marigny, et le poète Jean Follain, au cimetière de Canisy.