Fait rare, la personnalité ici évoquée ne repose pas au cimetière mais dans un square portant son nom, en plein coeur du bourg, près de l’église.

Il s’agit de l’historien et journaliste Jacques Bainville (1879-1936) qui avait épousé une jeune fille originaire de Marigny. Son monument funéraire, entouré de massifs fleuris, évoque son attachement à la culture antique.

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Monarchiste, proche de Charles Maurras, Jacques Bainville était une figure de l’Action française. Son livre Les Conséquences politiques de la paix, publié en 1920, dénonçait la dureté du Traité de Versailles envers l’Allemagne, le désir de revanche qu’il engendrerait et annonçait la montée des périls. Il écrivit aussi une Histoire de France ainsi que des biographies de Bismarck, Napoléon ou Louis II de Bavière.

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Lors de ses obsèques, à Paris, des Camelots du roi s’en prirent à la voiture de Léon Blum et blessèrent le futur chef du gouvernement.

Il avait été élu à l’Académie française quelques mois avant sa mort (survenue le jour de ses 57 ans), succédant au républicain Raymond Poincaré. Il acheva l’éloge de son prédécesseur par ces mots devenus son épitaphe :
Il est des oeuvres et des pensées qui se prolongent au-delà de la tombe.

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