Caché dans une rue paisible, voici un minuscule cimetière de quartier, également appelé cimetière Notre-Dame-de-la-Consolation. Il n’est pas très loin du Grand Cimetière et je conseille de visiter les deux dans la même demi-journée (ici, quelques minutes suffiront).

Le long du mur de gauche, quelques vieux tombeaux abrités par les arbres de la rue composent un tableau apaisant.

Deux personnalités locales et contemporaines y reposent :

Jeanne Champillou (1897-1978), peintre, graveur et céramiste.

Clovis Duveau (1900-1999), professeur. Orléans étant jumelée avec la ville écossaise de Dundee, il accompagna si souvent là-bas ses étudiants et devint si populaire que Dundee baptisa en 1996 une de ses rues Clovis Duveau Drive. Il assista à la cérémonie.
Sur sa tombe, une plaque portant ces mots Clovis Duveau, a dear friend, Alliance France-Écosse et une autre citant Marcel Proust :
C’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray, ma tante Léonie m’offrait.
L’odeur et la saveur restent encore longtemps… sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir… l’édifice immense du souvenir.

Au plan historique, citons Jacques Lépine (1769-1850), chef de bataillon au 152è de ligne, blessé à la bataille de Leipzig (grand monument en forme d’obélisque mais médaillon manquant).

Saluons aussi le docteur Gustave Ranson (+ 1928, à 55 ans), représenté de profil sur un médaillon de bronze, mort victime du devoir professionnel.

Nous lisons enfin sur le monument aux morts :

À l’ombre de ce monument reposent 50 officiers
et soldats français tombés en défendant
la ville d’Orléans. Savoir :
27 le 11 octobre 1870
23 le 4 décembre 1870.
Ils appartenaient au 4è et au 16è bataillons
de chasseurs à pied, au 39è de ligne, à la Garde mobile
et à la Légion étrangère.

Leurs concitoyens reconnaissants.