Pendant quinze ans, sa moustache fut une des plus familières du cinéma français, pas au premier plan mais plutôt dans des seconds rôles subtils et souvent gratifiants.

 

Amant la même année (1973), celle de ses débuts sur grand écran, de Jean-Pierre Aumont dans La Nuit américaine (de François Truffaut), pour une fois glabre,  puis de Micheline Presle dans L’Oiseau rare (de Jean-Claude Brialy, inhumé, comme Truffaut, à Paris, au cimetière Montmartre), Xavier Saint-Macary fut aussi plus tard le chauffeur de Raymond Gérôme dans L’Animal (de Claude Zidi), où il côtoya Jean-Paul Belmondo et Raquel Welch, Dorante dans Le Bourgeois gentilhomme (de Roger Coggio) ou encore (un de ses meilleurs emplois) un des quatre magnifiques perdants du Plein de super (d’Alain Cavalier).

Détective à la fois dans La Coccinelle à Monte-Carlo et À nous deux (de Claude Lelouch), il ne pouvait qu’apparaître dans… Détective (de Jean-Luc Godard), en 1985.

 


Au générique de Loulou (de Maurice Pialat) et de Vivement dimanche ! (de Truffaut), il fut aussi proche de la bande dite du « Splendid », jouant dans Les Hommes préfèrent les grosses (de Jean-Marie Poiré) et campant l’ami prof de Michel Blanc dans Ma femme s’appelle reviens (de Patrice Leconte).
Autre apparition populaire, à la télévision cette fois, en époux de Danièle Évenou, de 1983 à 1986, dans la série Marie Pervenche.
Un signe ? Son ultime rôle fut, comme le premier, celui d’un amant, en l’occurrence d’Élisa Servier, épouse de Daniel Auteuil dans Quelques jours avec moi (de Claude Sautet, inhumé à Paris, au cimetière Montparnasse).

 


Il ne vit jamais ce dernier film, sorti à la fin de l’été 1988. Quelques mois plus tôt, le 13 mars, une crise cardiaque l’avait foudroyé à seulement trente-neuf ans.
De ce comédien discret dont le frère, Hubert, illustre encore le nom sur grands et petits écrans ainsi qu’au théâtre, demeure la traversée d’une belle époque du cinéma hexagonal et un nom gravé sans la moindre ostentation sur un vieux tombeau du Grand cimetière d’Orléans (Loiret).