Grâce à Guillaume Apollinaire, j’aurai connu les Cosaques Zaporogues bien avant les sapologues.

Lacune comblée, je n’ignore plus depuis le succès de la chanson Sapés comme jamais que la « SAPE », originaire des deux Congo, désigne la « Société des Ambianceurs et des Personnes Élegantes » ni que ses membres sont appelés « Sapeurs » ou encore « Sapologues ».

France Culture a consacré une émission passionnante à ce mouvement d’identité vestimentaire qui, à Brazzaville, Kinshasa, Paris, détourne et réinvente les codes de la mode. Il ne s’agit pas d’un mouvement spontané et éphémère. Très consciente de sa longue histoire, la sapologie est une forme de dandysme et d’insoumission !

À Paris, un des célèbres représentants de la sapologie avait pour nom Dada POURRET (1962-2020).

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Né Jean-Médard Loussembo (ou Lousembo) en 1962 au Congo-Brazzaville, arrivé en France en 2009 (il aimait rappeler que c’était précisément le jour de l’élection de Barack Obama), il fut une figure majeure, un « apôtre », du quartier de la Goutte-d’Or, épicentre du mouvement dans la capitale.

Très populaire sur internet, répétant C’est dans notre sang. Hors de la Sape, un Congolais perd les pédales !, d’une incroyable volubilité pour évoquer sa passion, Dada POURRET mourut le 8 avril 2020, victime de la Covid-19.

Si vous désirez vous rendre sur sa tombe, sachez qu’elle se trouve au cimetière parisien de Pantin, dans la 65è division.

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