Juste un mot pour rappeler la figure de Michel Boujut (1940-2011), écrivain, critique de cinéma, co-producteur de la meilleure émission sur le septième art qu’ait connue la télévision française, Cinéma, cinémas (de 1982 à 1992) et fils du poète Pierre Boujut à qui on doit la fameuse revue Tour de feu.
Décédé d’une hépatite foudroyante, Michel Boujut était non seulement un fin chroniqueur mais aussi un écrivain capable d’enchaîner un ouvrage sur Claude Sautet ou Wim Wenders, ses réalisateurs de prédilection, avec un roman de la série « le Poulpe » ou encore un livre personnel où il expliquait son parcours de déserteur de l’armée (en 1961) parti vivre clandestinement en Suisse pour échapper à la prison en France.
Son blog s’est interrompu brutalement mais peut se consulter à l’adresse suivante :
http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-boujut/

On l’a crématisé au Père-Lachaise, le 3 juin 2011. Son urne cinéraire est déposée dans la 13è division et semble n’attirer l’attention de personne. Signalons-le, à l’attention de ceux qui, de Lire à Télérama, des Nouvelles littéraires à L’Événement du jeudi, de Positif à Charlie-Hebdo, guettaient sa signature comme certains noms au générique garantissent un bon film. Et tentons de le sauver des eaux glacées du calcul égoïste.

Tombe de Michel Boujut

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