Le 16 novembre 2000, il y a exactement vingt ans, mourait à Paris, d’une crise cardiaque et à seulement quarante-trois ans, le chanteur turc d’origine kurde Ahmet KAYA dont ce n’est pas offenser la mémoire de reconnaître que le nom est quasiment inconnu des Français.

Sa tombe est pourtant, en dehors des périodes de confinement, une des sépultures d’artistes contemporains les plus visitées du Père-Lachaise.

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De mère turc et de mère kurde, il fut durant toute sa carrière un homme engagé, soutenant le Parti des travailleurs du Kurdistan et oeuvrant à la reconnaissance de la culture kurde. Ses opinions politiques, tout à la fois anarchistes et communisantes, et ses prises de position contre le gouvernement d’Ankara ainsi que son désir de chanter en kurde, lui valurent d’être menacé d’emprisonnement (mais aussi d’assassinat) et le contraignirent à s’exiler en France peu de temps avant sa mort.

Présent lors de ses obsèques, je me souviens d’une foule considérable venue, de toute l’Europe !, l’accompagner. Encore aujourd’hui, sa popularité demeure vive et de très nombreux Kurdes se rendent au Père-Lachaise (où les tombes liées à ce peuple sans pays reconnu sont très nombreuses) en privilégiant deux sépultures : la sienne et celle du cinéaste Yilmaz GÜNEY.

Sur sa tombe, située en bordure de la 71è division, outre les traditionnels bouquets et pots de fleurs, de nombreux messages écrits à même le marbre témoignent de ce qu’il représente encore pour toute cette communauté.

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Une de ses compositions à découvrir ou à réécouter en ce jour anniversaire.

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