Vous plaît-il d’abandonner pour une heure les régions d’en haut pour descendre aux régions d’en bas, de quitter l’agitation de la vie et le bruit de la ville pour entrer tout à coup dans le silence des nécropoles ?

Qui s’exprimait ainsi, en 1878, invitant son lecteur à le suivre dans les méandres des Catacombes, à la fin d’un premier livre (Mon Vieux Paris) présenté comme l’évocation déjà nostalgique d’un Paris disparu ?
Edouard Drumont en personne, futur auteur de La France juive et dont un téléfilm diffusé ce soir rappelle qu’il mérite le titre de « père de l’antisémitisme français ».

De ses outrances, la postérité le punira entre autres en occultant l’amoureux de Paris qu’il avait été. Mais aussi en effaçant, il y a peu, son épitaphe (Auteur de l’immortel ouvrage La France juive), par décision du Conseil municipal. Surtout enfin en lui offrant comme voisin le plus immédiat de sépulture (et dans son dos, par surcroît) celui qui fit trembler la République au seuil des années 30, l’escroc juif Stavisky…

Tombe d'Edouard Drumont (et de Stavisky derrière).

Tombe d’Edouard Drumont (et de Stavisky derrière).

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