Cimetière de Langelle Lourdes

Cimetière de Langelle Lourdes

Entorse au calendrier : plutôt, en ce 3 août, que d’évoquer les père-lachaisiens Fulgence Bienvenüe (mort le 3 août 1936) ou Colette (décédée le 3 août 1954), intéressons-nous avec vingt-quatre heures de retard à un personnage singulier, né le 2 août 1900 : le père Giacomo.

Ce père capucin italien, de son nom de naissance Giacomo Filon, fut considéré pendant des années par les habitants d’Udine, où il exerçait son ministère, comme un « confesseur saint ». Atteint de la maladie de Parkinson, il accueillit sans relâche les pénitents et s’attira la réputation de soulager toutes les détresses.
En 1948, sa santé s’aggravant, il demanda à ses supérieurs l’autorisation de se rendre à Lourdes, affirmant qu’il ne reviendrait pas de ce pèlerinage. À son arrivée,le 21 juillet, épuisé par trente-cinq heures de voyage, il n’eut pas la force de se rendre à la grotte de Massabielle. Il mourut pendant la nuit, ses ultimes paroles ayant été : Je suis heureux car la Vierge Marie me veut ici.

Cette vie édifiante ne suffirait pas à lui valoir une telle place sur un site consacré au monde funéraire si son caveau, au cimetière lourdais de Langelle (en contrebas de la gare) n’était l’objet de visites ininterrompues. Fléché, il disparaît sous les ex-voto et les fleurs (souvent artificielles). Un panonceau m’y a appris qu’on se pouvait se procurer la relique et la neuvaine du père Filon (avec un seul « L ») à la boutique de monsieur Noël, rue de la Grotte.
Bien d’autres tombes en France abritent des prêtres, moines, religieuses à qui la tradition attribue des pouvoirs thaumaturgiques mais celle-ci compte parmi les plus visitées. On ne manquera pas, en s’y rendant, de saluer aussi la tombe de Madeleine Marty (1907-1985), pieuse gardienne de la tombe du père capucin Jacques.

Tombe du père Giacomo

Des plaques par dizaines

Des plaques par dizaines

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