Au moment où vont s’ouvrir les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, la « Der des ders », dont elle n’eut que le nom, est devenue « l’avant-dernière ».
Plus aucun survivant parmi les combattants (mais encore beaucoup parmi les enfants d’alors qui sont désormais nos doyens). Côté français, le dernier fut Lazare Ponticelli (1897-2008), né italien, dont la vie fut plus riche que bien des romans, inhumé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), au cimetière parisien.
Souvenons-nous ce jour de l’avant-dernier, l’auvergnat Louis de Cazenave (1897-2008), ultime survivant des combattants du Chemin des Dames. Refusant la célébration d’obsèques nationales ainsi qu’une panthéonisation au cas où il aurait été le dernier des poilus, il fut enterré dans la plus grande discrétion, selon son désir, auprès des siens, au cimetière de son village natal, Saint-Georges-d’Aurac (Haute-Loire). Terroir favorable à la longévité, le département abrite aussi, vingt-cinq kilomètres plus à l’est, à Vorey-sur-Arzon, la sépulture de Clémentine Solignac (1894-2008), doyenne des Français.

Directsoir, 22 janvier 2008

Directsoir, 22 janvier 2008


La date de naissance de Lazare Ponticelli demeure un mystère : 7 ou 24 décembre 1897 ? Si la première hypothèse était la bonne, cela signifierait que lui et Louis de Cazenave, nés et morts à 52 jours d’intervalle, auraient eu exactement la même durée de vie. Dans tous les cas, le doyen d’âge de la Grande Guerre est sans contestation le Français Maurice Floquet (1894-2006), inhumé à Poissons (Haute-Marne). À ce jour, aucun homme dans notre pays n’a vécu plus longtemps.

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