Le 7 septembre 1995, mourait la comédienne Muriel Baptiste. Elle avait cinquante-deux ans.

Après une brève carrière de mannequin, elle avait débuté au théâtre en interprétant Gigi, pièce adaptée du roman de Colette par Anita Loos (puis traduite en français par Colette elle-même), sur la scène du Palais-Royal, avec Renée Saint-Cyr (enterrée à Nice, au cimetière du Château, auprès de son fils, le réalisateur Georges Lautner) et Alice Tissot (qui repose au bas du Père-Lachaise, dans la 61è division), succédant dans le rôle-titre à Françoise Dorléac (sa tombe se trouve à Seine-Port, en Seine-et-Marne) qui l’avait joué au théâtre Antoine cinq ans plus tôt avec Gaby Morlay (dont je vous ai déjà présenté la sépulture niçoise, au cimetière de Saint-Antoine-de-Ginestière) et Huguette Duflos (inhumée à Paris, au cimetière des Batignolles).

Suivirent quelques films (dont Les Sultans, de Jean Delannoy (enterré à Guainville, en Eure-et-Loir), et Les Risques du métier, sous la direction d’André Cayatte),

mais aussi de nombreux rôles à la télévision, de La Princesse du rail (1967) à Lancelot du lac (1970) en passant par Allô Juliette (1969) et Les Chevaliers du ciel (1967) avec Jacques Santi, son compagnon d’alors (mort en 1988, il repose à Grisy-les-Plâtres, en Val-d’Oise), et Christian Marin (décédé il y a dix ans, le 5 septembre 2012, et inhumé à Ermenonville, dans l’Oise).

Surtout, elle incarna Marguerite de Bourgogne, épouse du roi Louis X le Hutin, dans la version télévisée des Rois maudits diffusée en 1972.

Ce fut là une de ses dernières apparitions. Malade, elle ne tourna plus après 1974.

Oubliée, ayant perdu son demi-frère en 1991, elle se suicida à son domicile parisien en absorbant médicaments et alcool. Son corps ne fut retrouvé que quatre jours plus tard.

Il faut se rendre au fond du cimetière parisien de Pantin, la plus vaste nécropole de France (107 hectares) pour découvrir la tombe modeste où elle repose, sous son véritable prénom, Yvette.