Ne nous privons pas pour une fois qu’on nous parle d’un bouclier autre que fiscal !
L’Ovalie a sacré ce soir ses champions de France et, sans réelle surprise, les Toulousains l’emportèrent sur des Toulonnais dont la vaillance mérite toutefois d’être soulignée. C’est donc vers le Capitole, chemin qu’il connaît bien, que repart le trophée mis en jeu, la fameuse plaque de bronze connue sous le nom de Bouclier de Brennus. Nom qui fleure bon son antique et renforce la mythologie du gladiateur volontiers attachée aux piliers et aux deuxièmes lignes. Ceux-là mêmes qu’on voit fourbus mais radieux monter en tribune présidentielle recevoir la relique qu’ils brandiront triomphants au peuple supporter.
Question « Super Banco » au « Jeu des 1000 euros » (notons, en passant, que les candidats n’ont pas perdu au changement de monnaie…) : à qui ce bouclier doit-il son nom ? Ne pas chercher chez les Romains ni chez quelque Gaulois converti, ne pas s’aventurer non plus vers des siècles évanouis, Charles Brennus (1859-1943) était graveur-ciseleur de son état. Passionné de rugby (on le nomma même président d’honneur de la Fédération), il réalisa, d’après un dessin du baron Pierre de Coubertin (inhumé à Lausanne, cimetière du Bois-de-Vaux), la célèbre plaque fixée sur un cadre de bois (les joueurs l’appellent avec affection le « bout de bois »).
Il est enterré à Franconville (Val-d’Oise) et nous lui devions bien ce clin d’oeil en ce 9 juin 2012, son jour de gloire annuel.

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