Les Wilbur n’encombrent guère les registres d’état-civil. Ce n’est pas avec eux que les fabricants de bols à prénoms en faïence de Quimper rouleront sur l’or.
L’un, toutefois, se distingue, Wilbur Wright bien sûr, associé dans la mémoire collective à un frère tout aussi gâté le jour de son baptême, Orville. Les fameux pionniers américains de l’aviation ! Est-ce pour protester contre ces choix de leurs parents et un sort qu’ils auraient jugé funeste qu’aucun des deux n’engendra de progéniture ?
L’Histoire a retenu que le 17 décembre 1903, devant cinq (!) témoins, ils accomplirent les premiers vols propulsés, Wilbur demeurant même 59 secondes au-dessus du sol. D’autres prouesses suivirent, entre autres le premier virage en l’air (septembre 1904) et un vol record de 2 heures 20 minutes accompli en France (décembre 1908) où Wilbur était venu pour une série de démonstrations. Contrairement à bien des aviateurs des temps héroïques, leur passion ne tua pas les frères Wright, Wilbur succombant à la typhoïde le 30 mai 1912, il y a tout juste un siècle, et Orville lui survivant jusqu’en 1948. Ils reposent tous deux dans un cimetière de Dayton (Ohio), leur ville natale.
Chose bien moins connue, dans l’état voisin de l’Indiana est enterré un petit garçon de 11 ans dont la mort en 1931 émut toute l’Amérique. Alors qu’il jouait dans le jardin de ses parents, à proximité du circuit automobile d’Indianapolis, le jour de la fameuse course des « 500 miles », une des voitures perdit soudainement une roue qui s’envola par-dessus les barrières, parcourut une distance considérable et vint le tuer net.
Il se prénommait aussi Wilbur (Brink) et c’était aussi un 30 mai.