Impossible de passer sous silence le centenaire de la mort d’Henri Poincaré, considéré par beaucoup comme un des derniers grands savants universels, tout à la fois mathématicien, physicien et philosophe.

Deux fois lauréat du concours général de mathématiques, premier aux concours d’entrée à Polytechnique (1873) puis à l’Ecole des Mines (1875), ce Nancéien de naissance devint le plus fameux mathématicien de son temps et fut élu à l’Académie des sciences, à 33 ans.
En mathématiques, il fonda la topologie algébrique. La célèbre théorie de la relativité énoncée par Albert Einstein doit beaucoup à ses travaux exposés dans La Science et l’hypothèse. Laissant aussi des contributions en astronomie et en optique, il domina son époque et influence encore la nôtre (le problème mathématique dit la « conjecture de Poincaré » ne fut démontré que récemment).
Membre de l’Académie française, il eut, au fauteuil 24 (celui de La Fontaine), un prédécesseur et un successeur inhumés tous deux au Père-Lachaise, Sully Prudhomme et Alfred Capus (y reposent également les ancêtres de son épouse, Etienne et Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire). Le président de la République, Raymond Poincaré, son cousin germain, honore, lui, le cimetière lorrain de Nubécourt, dans la Meuse.
Une affection de la prostate l’emporta ce 17 juillet 1912, à cinquante-huit ans. Au cimetière Montparnasse (où est aussi enterré le capitaine Alfred Dreyfus qu’il contribua à défendre), on ne se bouscule pas pour lui rendre visite et lui sont préférées des gloires moins éclatantes mais plus tapageuses.

L’école Polytechnique, elle, lui a rendu hommage, devant sa tombe, le 9 juillet dernier :

http://www.ax.polytechnique.edu/accueil/actualites-et-evenements/hommage-a-henri-poincare-x-1873–98595.kjsp

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