Un bel oublié, inhumé aux portes de Paris !

 

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Son nom ne doit plus aujourd’hui éveiller d’écho que chez ses compatriotes les plus férus d’Histoire mais le titre gravé sur sa pierre tombale impose le respect : « Ancien président du Salvador » !
Avant de faire cette trouvaille, j’aurais spontanément cité d’abord comme célébrité salvadorienne reposant dans la capitale la veuve d’Antoine de Saint-Exupéry, née Consuelo Suncin Sandoval (1901-1979), inhumée au Père-Lachaise (89è division), auprès de son deuxième mari (l’aviateur-écrivain fut le troisième), l’écrivain guatémaltèque Enrique Gómez Carrillo.

Rafael Zaldívar (1834-1903), médecin de son état, accéda à la magistrature suprême en 1876 et s’y maintint jusqu’en 1885, un record à cette période dans un pays, indépendant depuis 1821 mais n’ayant pu proclamer son entière souveraineté qu’en 1841, qui avait connu précédemment vingt-neuf présidents en trente-cinq ans !

À l’époque de ce qu’on nomma la « république caféière », les lois qu’il promulgua en 1881 et 1882 favorisèrent l’oligarchie de quelques propriétaires terriens (on parlait du règne des « 14 familles ») et mirent un terme au système des terres communales. Le développement de la production permit la modernisation du pays mais accéléra l’exode rural et la montée des inégalités sociales.

Devenu diplomate et mort à Paris en pleine Belle Époque (le 2 mars 1903), le président Zaldívar fut enterré à l’ancien cimetière de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Sa présence n’étant, me semble-t-il, pas signalée dans les livres ni sur internet, et son épitaphe peu lisible, j’espère ajouter une petite pierre à la connaissance de ce lieu exigu mais d’une grande densité patrimoniale.

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