Un cimetière n’est pour moi jamais visité de façon définitive.
Je dois y revenir autant de fois que possible, à la recherche des tombes de personnages que je ne connaissais pas lors de mon dernier passage mais que le travail et la lecture m’ont fait entre-temps découvrir ou encore des nouveaux venus inhumés depuis peu.
En l’occurrence, au grandiose cimetière des Portes Saintes de Florence (Toscane), où je ne m’étais pas rendu pendant vingt ans et qui offre un des plus beaux panoramas sur la ville, suis-je allé débusquer il y a quelques mois la chapelle funéraire abritant la tombe du réalisateur Franco Zeffirelli (1923-2019), célèbre pour ses mises en scène d’opéras, ses adaptations d’oeuvres lyriques (La Traviata, Pagliacci) ou théâtrales, en particulier de Shakespeare (La Mégère apprivoisée, Roméo et Juliette, Othello, Hamlet), figure cardinale de sa vie.
En ce 12 février, centenaire de sa naissance, souvenons-nous de celui qui dirigeait ses artistes et techniciens comme un général commande une armée, et dont l’épitaphe n’a nul besoin d’être traduite :
Vissi d’arte, vissi d’amore.