Le nord et l’est parisien redécouvriront bientôt le tramway, en l’occurrence la ligne baptisée « T3 », qui emprunte les boulevards des Maréchaux et irrigue déjà la Rive gauche depuis plusieurs années. À cette occasion, de nouvelles stations ont été créées qui portent le nom de femmes exceptionnelles. D’un arrêt l’autre, évoquons ces nouvelles dédicataires de la RATP.

Entre la porte de la Chapelle et la porte d’Aubervilliers (les vrais connaisseurs du Paris populaire savent l’enclave arborée que représente, non loin, le cimetière parisien de La Chapelle, si délaissé), station Colette-Besson. La championne olympique du 400 mètres à Mexico (1968) est inhumée en Charente-Maritime, à Angoulins.

Entre la porte d’Aubervilliers et le canal Saint-Denis, station Rosa-Parks. Figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis (elle avait refusé, en 1955, de céder sa place dans un autobus à un passager blanc), elle repose dans un cimetière de Detroit.

Entre la porte de la Villette et la porte de Pantin, station Ella-Fitzgerald (la tombe de la diva du jazz est à Inglewood, en Californie, comme celle de Ray Charles) et station Delphine-Seyrig (la comédienne et combattante de la cause féministe voisine presque avec Baudelaire, au cimetière Montparnasse).

Près de la porte des Lilas, station Adrienne-Bolland, pionnière de l’aviation et et résistante, inhumée à Donnery, dans le Loiret.

À proximité de la porte de Bagnolet, station Séverine, de son vrai nom Caroline Rémy, journaliste et militante féministe, proche de Jules Vallès qu’elle assista jusqu’au bout, enterrée dans l’Oise, à Pierrefonds.

Entre la porte de Bagnolet et la porte de Montreuil, station Marie-de-Miribel, résistante et fondatrice des oeuvres sociales de la Croix Saint-Simon, qui repose à Paris, au cimetière de Charonne.

Entre la porte de Vincennes et la porte Dorée (non loin du cimetière , station Alexandra David-Néel, exploratrice et femme de lettres, première occidentale à entrer à Lhassa, dont les cendres furent répandues dans les eaux sacrées du Gange.

Entre la porte de Charenton (le petit cimetière parisien de Bercy en est tout proche) et la porte d’Ivry, station Maryse-Bastié, aviatrice et résistante, détentrice de nombreux records du monde, enterrée au cimetière Montparnasse.

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