Il y a quarante-et-un ans, on apprenait la mort du comédien Jean-Marc Tennberg, dans un accident d’avion survenu la veille, à Lourmarin (Vaucluse), le village où repose Albert Camus mais aussi l’écrivain Henri Bosco et le ministre Raoul Dautry.
Merveilleux Cyrano, Tennberg avait aussi joué Knock (nous parlerons demain de Jules Romains) et surtout servi les poètes : l’enregistrement de son spectacle De Villon à Prévert avait reçu le Grand Prix de l’Académie Charles-Cros 1957 (de Charles Cros, inhumé à Montparnasse, il disait mieux que personne Le Hareng-saur) et sa voix demeure sur les textes de Rimbaud, Verlaine, Apollinaire mais aussi Ovide (L’Art d’aimer).
Mort à 47 ans, il repose à Saint-Gondon, village du Loiret où il venait, enfant, en vacances. Non loin de sa tombe sur laquelle trône un rocher qui figure une montagne, on rencontre celle du poète Dominique Le Buhan (1947-2004) coiffée d’une oeuvre d’art en forme de roue ajourée où se lisent ces vers qu’il aurait peut-être aimé déclamer :
Ciel entièrement d’azur traversé par rien,
Et l’oiseau noir, le temps,
Dans seule l’évidence de la lumière.
Pour (re)voir Jean-Marc http://www.youtube.com/watch?v=byA2timX9UATennberg :