Ce matin, à l’ouverture des portes, les barrières non encore retirées, les corbeilles abandonnées et d’espiègles ballons de baudruche échoués sur des tombeaux sans âge témoignaient que Jacques Higelin a été enterré hier, sous la pluie, au Père-Lachaise.
Occasion de l’entendre chanter Le Parc Montsouris, Grain de poussière, Le Berceau de la vie et, au final, Tête en l’air. Qui n’aura pas vu sa fille Izïa exhorter le public à reprendre la ritournelle (Y’a des allumettes au fond de tes yeux…) en esquissant quelques pas de danse n’aura rien vu…
Sa tombe, non encore coiffée de monument et qui disparaît sous les fleurs et offrandes des anonymes, est discrète, dans une petite allée.
Au carrefour Casimir-Périer, trônent les gerbes et couronnes de la famille, des amis et des institutions (même pour lui…).
Il repose dans la 20è division.
20è, comme le siècle dont il enchanta le dernier tiers.
20, comme l’indicatif départemental de la Corse et de la baie de Calvi de la Ballade de chez Tao.
Vin, comme le Champagne qu’il aura chanté mieux que personne…
Sa dernière adresse ? Chemin de la Vierge… Est-ce celle-ci ?