Après celles de Léo Chauliac, Roger Moore, Alfred Savoir, Rémy Kolpa-Kopoul, Claude Moliterni, Arnaud Hamelin, Paul Tourenne, Emmanuel Maubert, Bernard Spindler, Michel de Boüard, Gepetto Ben Glabros, Jacques Morali, Ida Rubinstein et du comte Rodolphe de Battine , une nouvelle sépulture inédite de célébrité…
Aucun mérite ne me revient.
En l’occurrence, c’est notre ami HolyvieR, connu de tous les arpenteurs des cimetières parisiens, qui a fait cette trouvaille aujourd’hui, au cimetière Montparnasse. Le hasard ayant provoqué notre rencontre devant la sépulture en question, il m’en a livré le secret et autorisé à vous le transmettre.
Qu’il en soit remercié.
Au coeur de la 30è division, ce monument en sursis abrite une famille d’artistes dont la plus populaire figure fut Jeanne Bloch (1858-1916), chanteuse de café-concert et actrice qui vécut avant et pendant la Belle Époque ses heures glorieuses sur les scènes parisiennes de la Scala ou de l’Européen.
Son oeuvre, composée de revues (« Le Roi Maboul », « Tananarive, ça y est ! », « Ça vous la coupe ! »…), de chansons (le célèbre « Ta-ra-ra-Boum-di-hé » qu’elle interpréta comme beaucoup d’autres) mais aussi de courts-métrages (où elle incarne Tartinette, amoureuse de Badigeon) a sombré dans un quasi-néant.
La malheureuse ne survit plus que dans quelques mémoires pour son… embonpoint.
Impitoyable, Pierre Philippe l’évoque, par la voix de Jean Guidoni, dans son monologue « Je ne me souviens pas » dédié aux artistes oubliés en la classant dans la catégorie des « grosses, des très grosses, Madeleine Guitty, Sarah Duhamel et Jeanne Bloch au partenaire de qui un titi lança, paraît-il, un soir, le voyant la soulever pour l’emmener en coulisse : Fais deux voyages ! »