Elle fut un des charmants visages les plus famliiers du cinéma français des années 60 et 70 : la comédienne Andrea Parisy est décédée le mois dernier (sa mort fut éclipsée dans les médias par celle de Micheline Dax).
Elle repose au Père-Lachaise mais hors des allées touristiques, dans la 61è division. Je m’étonne qu’aucun de ces nouveaux « guides » (nommons-les, par charité, des « montreurs de tombes », ce qui constitue déjà un honneur quand on devine l’exiguïté de leur champ lexical) qui désormais pullulent dans le cimetière avec la voracité des nécrobies (combien étaient-ils encore hier à monnayer leurs services en toute illégalité ?) et donnent de la fonction de Cicerone une image dégradante ne l’ait encore inscrite à son parcours. Il est vrai que la sépulture est à l’écart, loin de tout ombrage, et son occupante une pensionnaire moins rentable que Bashung ou Morrison.
Ne regrettons donc pas la solitude qui l’entoure, compensée par la vraie ferveur cinéphilique de ceux qui n’ont pas oublié Les Tricheurs de Carné, Cent mille dollars au soleil ni ses deux fameux rôles au côté de Louis de Funès : son épouse dans Le Petit Baigneur et l’inénarrable soeur Marie-Odile dans La Grande Vadrouille.