À Saint-Denis, il serait dommage de ne s’intéresser qu’à la basilique royale et de méconnaître le cimetière communal, vaste, parfaitement entretenu, surtout riche de ces petites curiosités qui font le régal du nécrosophe en baguenaude.

Ainsi, ce texte gravé en lettres majuscules où celui qui reste parle de ceux qui sont partis :

Saint Denis Epitaphe n° 1

Saint Denis Epitaphe n° 1

Hélas ils ne sont plus ! Cependant je crois voir
Parfois à mes côtés leur ombre se mouvoir
Je reconnais leurs traits, j’entends leur voix aimée
Non d’une main de bronze à tout jamais fermée,
L’Eternité les tient en de secrets séjours
Où l’on entre une fois pour demeurer toujours…

Plus loin, cette sentence, empruntée à Beethoven :

Saint Denis Epitaphe n° 2

Saint Denis Epitaphe n° 2

Faire tout le bien qu’on peut
Aimer la liberté par-dessus tout !
Et quand ce serait pour un trône
Ne jamais trahir la vérité !
Beethoven

Ou encore ce quatrain aux deux derniers vers bien connus :

Saint Denis Epitaphe n° 3

Saint Denis Epitaphe n° 3

Passants soyez bons, soyez honnêtes
Sans orgueil doivent vivre les hommes
Nous avons été ce que vous êtes
Et vous serez ce que nous sommes.

Enfin, parce qu’en dépit de tout le (très) mauvais n’est jamais loin, on remarquera, à cent mètres de la nécropole, qu’un passage est dédié au fameux théologien du XIIè siècle… :

Saint Denis Passage Abélard

Saint Denis Passage Abélard

…et qu’une malheureuse défunte portait un nom et un prénom qui s’accordent mal à ce qui précède :

Saint Denis Héloïse la mal nommée

Saint Denis Héloïse la mal nommée

Related articles