Le « vrai » père La Chaise, si je puis dire, qui était né un 25 août (en 1624) n’est pas enterré en son cimetière (qu’il n’a jamais connu car il est mort quatre-vingt-quinze ans avant son ouverture, à la place de la propriété de Charonne où il aimait séjourner) mais quelque part sous l’église Saint-Paul, rue Saint-Antoine, à Paris. Si là où il se trouve, il lui est loisible de contempler le lieu qu’il a tant fréquenté, François d’Aix de La Chaise (tel était son authentique patronyme) ne doit guère le reconnaître ni déceler chez ceux qui le fréquentent aujourd’hui le souci de vivre selon la morale de l’Evangile.
Autre figure du 25 août : Raymond Barre, mort le 25 août 2007, et qui avait été nommé à Matignon le 25 août 1976, en remplacement de Jacques Chirac, démissionnaire. Celui qu’on avait qualifié de « meilleur économiste de France » ne repose ni sur son île natale de la Réunion ni dans quelque cimetière de Lyon, ville dont il fut le premier magistrat de 1995 à 2001, mais à Paris, au cimetière Montparnasse, auprès de sa mère, Charlotte Déramond, qui fut centenaire.
Dans ce domaine de la recherche funéraire, comme dans bien d’autres, éviter les conclusions trop hâtives et prévisibles. Méditer au contraire avec sagesse que les morts même savent nous dérouter et qu’à nos déambulations, ils ajoutent là un charme qui n’est pas le moindre.